lundi 24 février 2014

Soum de Canaus - couloir nord est

Ce dimanche, nous sommes partis avec Fabrice dans la zone de Gavarnie au Soum de canaus. on avait en tête quelques projets plutôt incertains; du coup, on a décidé de jouer la sécurité parce qu'on avait des infos sur ce couloir qui était en très bonnes conditions. Il l'est tellement qu'on est reparti avec un sentiment finalement assez mitigé, comme si on avait presque pas grimpé. La cotation du mousel (course 7.17) en TD- est, dans ces conditions, très surestimée : Ca correspond à du D maximum.

Ainsi vont les conditions en montagne; en début de semaine, j'ai fait un couloir à peine un peu plus dur sur le papier où j'ai du quand même forcer et là, je rentre avec l'impression d'avoir fait de la marche...

On est rentré à la voiture avant 1h de l'après midi. On est donc parti faire une balade en compagnie de Jean Michel (qui a fait ce couloir ainsi que celui de gauche en solo ce jour) au cirque qui, de loin, ne parait finalement pas si mal (surtout pour les étages 2 et3). Puis Fabrice, qui avait mal au dos, a gentiment accepté de faire "la chica gri-gri", comme on dit, au site de couenne du château de Luz.


Le couloir

Fabrice à la sortie du seul ressaut où on a fait une longueur (et encore parce qu'on avait du matériel)

De belles stalactites

Fabrice fait le beau sur l'arête. Comme ça, de loin, on dirait vraiment un alpiniste...

Le cirque lors d'une balade après la course

mercredi 19 février 2014

Pas mal de ski de randonnée, un peu d'alpinisme au pic des valettes et d'escalade à coll de nargo


Après plusieurs sorties de ski de rando vers la vallée d'Aspe, je dispose de 4 jours de libre pour bouger. Ca fait juste pour partir dans les alpes et les conditions dans le coin ne sont pas au top. J'appelle l'ancêtre et lui propose d'aller voir les Pyrénées Orientales. Nous qui avons toujours l'impression que les Pyrénées s'arrêtent à Luchon, ça nous fera du bien de voir autre chose. De toute façon, je sais bien que quand on part avec Robert, on passe souvent plus de temps au bar qu'en montagne. On coupe le long trajet par une petite journée couenne.

Le lendemain matin, on monte vers la zone de Porte Puymorens et la galère commence. Une mince pellicule de glace recouvre la route et il y a des voitures en vrac un peu partout. On est obligé de chainer et on arrive bien tard. On se résoud à faire du ski de rando pour profiter de la poudreuse et découvrir le secteur. On part sur 2 sommets du coin qui doivent probablement être classiques (la serra de lloses et le pic de Querforc).

Puisqu'on est dans le coin, on part manger au Pas de la case en Andorre, ce qui nous donnera l'occasion de côtoyer un autre monde. Une longue mais néanmoins sympathique discussion avec la table voisine nous en fera prendre conscience. Après nous avoir expliqué les vertus des hôtels 4 étoiles avec parking chauffé pour les voitures, hammams et autres esthéticiennes, notre voisin de table (truffé de chaines en or et autres rollex) conclura la soirée par un définitif "moi, ma passion c'est de faire du pognon...".

Après une nuit pas si fraiche dans la voiture, en bons feignants, on attend l'ouverture des remontées mécaniques pour aller faire de l'alpi. La station de Porte Puymorens a en effet des points communs avec notre proche station de Gourette. On peut y faire de l'alpi en allant boire le café au bar le matin. Quand on aperçoit la face du pic des valettes, notre idée d'aller faire le dièdre tombe à l'eau. Il semble complètement sec. Par contre l'esthétique goulotte de la virgule nous attire. Très présomptueux, je me dis en voyant la ligne qu'on sera tôt au bar pour boire des bières. En fait, l'affaire nous prendra la journée. Dès la montée du cône de neige, les choses se gâtent. On s'enfonce de plus en plus... Heureusement, Robert, qui ne souhaite plus grimper en tête depuis des années, reste toujours vaillant pour faire la trace : Tout ce qui me plait. On se relaye mais la fin avant la partie technique est un véritable calvaire car on s'enfonce parfois jusqu'à la taille. Après une première longueur facile, les choses se compliquent. Il faut franchir un bloc coincé, passage le plus difficile de la voie. Mais pour atteindre celui-ci, il faut dégager un énorme bouchon de neige pulvérulente bien vertical. Grimper avec des nomics, c'est bien mais il n'y a pas de pane pour dégager la neige. Heureusement, Robert a emmené un petit piolet en 3ième main avec une pane qui me permettra d'engager une longue séance de BTP. Après un très long moment et une très grosse débauche d'énergie, je parviens à franchir l'obstacle. La longueur du dessus parait débonnaire vu d'en dessous mais une fois dedans, c'est une autre histoire. Il y a très peu de pieds ou poser les crampons et la franchir me demandera beaucoup de concentration et d'énergie. Au dessus, heureusement, c'est plus facile. A la descente, le brassage reprend et on doit se dépêcher pour arriver avant la nuit à la voiture (Robert n'a pas pris de frontale)!

Vu les conditions et sachant qu'une petite dépression arrive dans la zone le lendemain, on décide de partir en Espagne faire du rocher. Aucun de nous deux, ne connait le coin du Coll de Nargo mais j'en ai eu de bons échos. Après un bon plato combinado cette fois dans un bar typique, au milieu de catalans déchainés (Il y a Manchester-Barcelone en foot à la télé et les choses tournent bien pour les locaux...), on trouve facilement la zone. On gravira le lendemain 2 petites voies à la paroi de Grau sur un rocher magnifique, aussi beau que celui des plus belles voies que j'ai pu grimper au verdon (mais sans l'ampleur évidemment) avant de rentrer bien content de notre petit séjour.

vallée d'aspe- La cabanne de boué sous la neige

Porte Puymorens-Vers la serra de lloses

Descente en poudre

A la descente du pic de Querforc

Pic des valettes

1ere longueur du couloir de la virgule

Fin de voie

Paroi de Grau

Un grand bavard dans la voie "gran bavar"

Du rocher verdonesque dans la voie "no t'ho perdis". Ca n'a pas été le cas pour nous car on est pas sûr d'être allé dans la bonne voie

lundi 3 février 2014

ski - Punta del puerto

Je me rappelle avoir bien rigolé lorsque début novembre, Fabrice, le plus sérieusement du monde, m'a annoncé un hiver très long et très rigoureux avec de l'air froid venu de sibérie et une théorie fumeuse sur le gulf Stream qui se refroidirait à cause du dégel en antartique (Très féru de météo, il m'avait également annoncé que l'été dernier serait pourri alors que le temps s'était maintenu au beau pendant 2 mois ). Je m'étais alors immédiatement dit qu'il était temps que j'aille ressemeler mes chaussons car ils risquaient de servir cet hiver. Je ne m'étais pas trompé. Je n'ai jamais autant grimpé en rocher l'hiver que ce dernier mois de janvier : beaucoup de couennes et un nouveau début d'ouverture à Aguero malheureusement vite avorté à cause d'une mauvaise chute de mon pseudo-météorologue attitré.

Hier, je suis parti avec la Larrandaburu's team (Robert et sa chef Mertxe) avec du matériel digne d'une expédition en artique. Le matériel de ski de rando classique mais aussi du matériel d'escalade, des cordes et des habits pour tous types de conditions. Ne manquait plus que le fusil pour les ours polaires. Heureusement que nous n'étions que 3 parce que, sinon, nous aurions du louer un bus Lechardoy pour transporter tout notre matériel. Finalement à Sabinianigo, la neige sur le bord de la route et le temps ne semblant pas trop mauvais vers la Tendenera nous font mettre le clignotant à gauche en direction de Panticosa. Je propose alors plusieurs sommets non classiques qui me semblent skiables dans la zone mais il est toujours compliqué de changer les habitudes des personnes âgées... Nous nous retrouvons donc classiquement aux Banos en direction des fréquentés Bacias et Brazato. Au bout d'un moment, une trace part vers la gauche vers un vallon que nous ne connaissons pas. Pour une fois, mes collègues ont moins peur de l'inconnu ( c'est sûr que,dès qu'il y a une trace de faite, le 4ième age est de suite plus entreprenant...). Les traces, faites par un sympathique groupe de Pampelune(merci à eux), nous mèneront à la Punta del puerto, pour une descente bien sympa (surtout sur le haut).

Au retour, comme il faut profiter des rares jours de beau temps et qu'il nous reste 2-3 heures avant la nuit, nous finirons, pour changer, la journée en couennes à Panticosa (avec la neige au pied des voies).


Il a bien neigé dans la zone

Arrivée au sommet

De belles vues sur le vignemale

Argualas et Garmo negro

Descente

Le parcours avec le GPS de Robert qui m'a permis de découvrir sur quel sommet nous étions montés!